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jeudi 4 mars 2010 La publicité nous tire vers le bas. Ça suffit !
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Lettre ouverte des Chiennes de garde aux présidents de la République, du Sénat et de l’Assemblée nationale Prévenir le tabagisme des jeunes — la cause est juste mais, pour en faire la publicité, l’association Droits des non-fumeurs a utilisé un moyen dangereux : trois images représentant — avec une cigarette comme symbole sexuel — une fellation qu’un homme impose à une jeune fille dans un cas, à un jeune garçon dans les deux autres ; ces images, diffusées dans des lieux publics, sur des présentoirs de cartes gratuites, renforcent l’amalgame entre violence masculine et sexualité, ce qui est typique de la pornographie. Comparer la dépendance au tabac avec le crime de viol sur mineur est abusif. Phénomène rare, cette campagne a été réprouvée à la quasi-unanimité. C’est le signe d’une prise de conscience dans l’opinion : une décision politique s’impose. En France, les publicitaires ont pris un pouvoir démesuré : ils envahissent notre environnement et nous manipulent pour susciter des désirs qui modifieront nos comportements. Une fois de plus, la preuve est faite qu’ils usent de manière irresponsable d’un pouvoir qui, de surcroît, s’exerce sans contrôle. En effet, l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) n’intervient pas avant la diffusion des campagnes, sauf pour les spots télévisés ; elle peut demander le retrait d’une publicité après avoir reçu des plaintes, c’est-à-dire quand le mal est déjà fait : son inefficacité est donc flagrante. Nous revendiquons le droit de vivre sans être exposés en permanence à des clichés sexistes, des slogans abrutissants, des images de violence, et en particulier de violence sexuelle, car pour nous, féministes, la sexualité est la rencontre de deux adultes (des majeurs au sens légal : plus de 15 ans), dans la réciprocité de leurs désirs. Nous demandons la création d’une instance chargée d’examiner toutes les publicités avant leur diffusion dans l’espace public. Dirigée par une personnalité indépendante, elle sera composée pour moitié de représentant-es du peuple (élu-es, associations) et pour moitié de professionnels. Aucun film ne peut sortir en France sans un visa officiel ; pourtant, personne n’est obligé d’aller au cinéma ni d’acheter un DVD. Alors, pourquoi les publicitaires ont-ils toute liberté d’imposer des images dégradantes, dévalorisantes ou déshumanisantes dans l’espace public ? Depuis dix ans, La Meute des Chiennes de garde explique que ÇA SUFFIT ! Mis en ligne sur Sisyphe, le 28 février 2010 |