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mardi 28 septembre 2010

Des groupes de femmes outrés que la Cour supérieure de l’Ontario donne aux hommes le droit constitutionnel de prostituer des femmes

par la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES)






Écrits d'Élaine Audet



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Montréal, le 28 septembre 2010 - C’est avec stupéfaction et colère que les féministes ont appris le jugement de la juge Himel de la Cour supérieure de l’Ontario. La juge a, aujourd’hui même, tranché en faveur de la contestation constitutionnelle qui vise à décriminaliser la prostitution. Des sections du code criminel sont ainsi retranchés dès maintenant en Ontario, dont ceux-ci : tenir une maison de débauche, vivre des fruits de la prostitution et communiquer pour des fins de prostitution. Ce qui donne le feu vert à l’expansion de l’industrie du sexe et du proxénétisme.

Ce jugement nuit à tout le travail réalisé par les groupes de femmes sur la question de la violence envers les femmes depuis des décennies. À ce titre, il ne répond pas aux besoins d’égalité des femmes de l’ensemble du Canada et du Québec.

La porte-parole de la CLES, Diane Matte, affirme à ce sujet : « Nos attentes sont plutôt de pouvoir revenir à la question de fond concernant la légitimité de l’achat de services sexuels. Le modèle nordique développé par la Suède, la Norvège et l’Islande démontre que l’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes nécessite de remettre en question la marchandisation du corps et de la sexualité des femmes. Une société prônant les droits humains tels que la dignité, la liberté et l’égalité se doit de questionner l’industrie du sexe basée sur l’exploitation, la domination et le profit sur le dos des plus vulnérables. »

Il est largement reconnu que la vaste majorité des femmes prostituées souhaitent sortir de cette situation, ce qui démontre que ce n’est pas un réel choix ou un travail. Jeannette Corbiere Lavell, présidente de l’Association canadienne des femmes autochtones (AFAC), déclare que « les femmes autochtones sont surreprésentées et victimisées dans l’industrie du sexe, ce qui témoigne du lien entre le racisme et la misogynie dans la prostitution. Décriminaliser l’industrie du sexe contribuera surtout à augmenter la marchandisation légale et illégale des femmes à des fins de traite et de prostitution ». Le crime organisé, les proxénètes et les trafiquants, dans ce contexte, deviennent des hommes d’affaires comme les autres.

Pour la porte-parole de l’Association canadienne des sociétés Élizabeth Fry, Kim Pate : « Tout en déplorant les circonstances qui amènent trop de femmes et de jeunes filles à être prostituées et trafiquées, nous rejetons toutes tentatives de rabaisser, de criminaliser ou de punir les femmes en lien avec des activités prostitutionnelles ». Cependant, la décriminalisation des clients prostitueurs et des proxénètes n’est pas une solution pour la sécurité de celles d’entre nous qui sont prostituées.

L’Association canadienne des centres de luttes contre les agressions à caractère sexuel demande au gouvernement canadien d’agir rapidement pour ramener la question de l’égalité au cœur des changements nécessaires au code criminel canadien. La porte-parole de CASAC, Daisy Kler, avance : « Les femmes ne doivent pas être criminalisées pour avoir été prostituées, des services doivent être mis en place et financés pour aider les femmes à sortir de cette industrie sordide qu’est l’industrie du sexe. L’accent doit être mis sur la prévention et un message très clair doit accompagner ces mesures : l’achat de services sexuels est incompatible avec le respect des droits humains et tout particulièrement avec l’égalité entre les femmes et les hommes, l’égalité pour toutes. »

C’est donc avec une réelle inquiétude que des groupes de femmes à travers le Canada ont appris le jugement rendu par la Cour de l’Ontario, mais aussi avec une détermination accrue de remporter la lutte contre l’exploitation sexuelle commerciale.

Contact média :

CLES : Diane Matte (514) 750-4535 ou 514 601-4536
CASAC : Daisy Kler (604) 876-2622

Ont signé ce communiqué :
Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES)
Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions sexuelles (RQCALACS)
Association canadienne des centres contre les agressions à caractère sexuel (ACCCACS)
Association canadienne des Sociétés Elizabeth Fry (SCEF)
Association des femmes autochtones du Canada (AFAC)
Sisyphe
Y des femmes de Montréal

Mis en ligne sur Sisyphe, le 28 septembre 2010

 Lire aussi : La Suède voit la prostitution comme de la violence faite aux femmes, par Marie De Santis.



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la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES)
La CLES

Courriel : info@lacles.org



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