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mercredi 11 juin 2008
Quelques faits historiques sur les pensionnats autochtones

Quelques faits historiques sur les pensionnats autochtones
Presse Canadienne
Ottawa
Le premier ministre Stephen Harper a présenté mercredi des excuses officielles aux victimes des pensionnats indiens. Voici quelques faits historiques sur ces institutions mises sur pied par le gouvernement fédéral et placées sous la gouverne de communautés religieuses :

  • Les premiers pensionnats indiens ont ouvert leurs portes dans les années 1840, soit avant la naissance officielle du Canada. Le dernier, en Saskatchewan, n’a fermé qu’en 1996 ;
  • En un siècle, on a recensé quelque 130 établissements différents ;
  • Il y a eu des pensionnats dans presque toutes les provinces. Seuls le Nouveau-Brunswick, l’Ile-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve n’en ont jamais abrité ;
  • On estime qu’environ 150 000 enfants autochtones ont été arrachés à leur famille pour être envoyés, 10 mois par année, dans des pensionnats souvent hors de leur région natale ;
  • D’après l’Association des Premières Nations, on compterait parmi eux 8000 « Indiens » du Québec. Ce nombre ne comprend pas les Inuits ;
  • Pendant qu’ils étaient pensionnaires, les enfants n’avaient pas droit de parler leur langue autochtone ;
  • En 2004, Statistique Canada évaluait à environ 88 000 le nombre de survivants des écoles résidentielles ;
  • Au Québec, les pensionnats étaient moins nombreux que dans l’Ouest du pays. Le premier à ouvrir ses portes, en 1934, était situé à Fort George, sur les rives de la Baie James. Le dernier, à La Tuque, a fermé en 1980.
  • Les autres pensionnats étaient situés à : Amos (catholique, 1948-1965) ; Pointe-Bleue (catholique, 1956-1965) ; et Sept-Iles (catholique, 1952-1967).
  • Il y avait aussi quatre pensionnats destinés aux Inuits dans le Nord du Québec. On les appelait les Federal Hostels. Il étaient situés à Kuujjuarapik, Inukjuak, Kangiqsualujjuaq et Kangirsuk ;
  • Le gouvernement fédéral a reconnu il y a une décennie que beaucoup d’élèves des pensionnats avaient été maltraités et que les abus sexuels étaient répandus ;
  • Ottawa, les communautés religieuses et les associations d’autochtones ont approuvé en 2006 la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens (CRRPI), qui constitue le plus gros règlement pour un recours collectif de l’histoire du Canada ;
  • La CRRPI prévoit entre autres des paiements individuels à tous les anciens élèves et la création d’une Fondation autochtone de guérison.
  • Une commission pour la vérité et réconciliation a été mise sur pied le 1er juin. Elle entreprendra sous peu une tournée du pays pour recueillir le témoignage des victimes.

    La Presse Canadienne, Ottawa, le 11 juin 2008

    Lire aussi

    "Pensionnats indiens : l’enfance déracinée", Radio-Canada



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