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samedi 11 octobre 2008 Le MAPP s’inquiète des dérives et de l’instrumentalisation des luttes des femmes à l’ONU
Déclaration orale pour la conférence préparatoire 6-17 octobre 2008 À la Conférence d’examen de la Conférence mondiale contre le racisme de Durban par le Mouvement pour l’Abolition de la Prostitution et de la Pornographie et toutes formes de violences sexuelles et discriminations sexistes (MAPP) Notre organisation, avec d’autres organisations de femmes et d’organisations de lutte contre la traite et de toutes formes de discriminations et de violences à l’encontre des femmes, avons participé à la Conférence des ONG et assisté aux travaux gouvernementaux en 2001. Nous nous sommes réjouies que la Convention de 1949 pour la répression de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui, soit mentionnée dans le document officiel et que la lutte contre la traite et contre l’esclavage contemporain devienne depuis une priorité. Pourtant, depuis 2006, nous nous inquiétons de certaines dérives et de l’instrumentalisation des luttes des femmes. Ainsi, dernièrement, la création d’un rapporteur spécial sur les formes contemporaines d’esclavage a introduit la terminologie de « prostitution forcée ». Ceci est en parfaite contradiction avec les recommandations du Groupe de travail sur les formes contemporaines d’esclavage depuis les années 1970, la Convention de 1949, la Convention CEDAW et le Protocole de Palerme sur le traite. Ainsi, cette terminologie porte atteinte à la liberté des femmes de vivre libres de toute exploitation. Les débats qui ont eu lieu au Conseil des Droits Humains sur certains sujets nous fournissent de nouvelles inquiétudes. Nous demandons que le combat pour les droits des femmes ne soit pas instrumentalisé pour réduire leur liberté de mouvement, en particulier lorsqu’il s’agit de femmes vivant au sein de groupes discriminés qui subissent le racisme. Nous demandons que le droit d’asile politique soit accordé aux femmes victimes des politiques étatiques ou autres, notamment celles qui criminalisent les femmes qui pratiquent une sexualité hors mariage, les femmes adultères, les femmes lesbiennes, celles qui ont recours aux droits reproductifs, ainsi que les femmes en situation de prostitution. Nous demandons que les religions ne soient pas instrumentalisées pour réduire les droits humains des femmes en les plaçant comme citoyennes de seconde zone. Nous nous opposons à toutes nouvelles normes qui limiteraient la liberté d’expression, qui considéreraient comme une incitation à la haine contre les religions, les critiques ou analyses des religions qui soulignent la limitation des droits humains des femmes. Mis en ligne sur Sisyphe, le 8 octobre 2008 Commenter ce texte © Sisyphe 2002-2014 | ||||
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