Pour la ième fois depuis juin dernier, le blogeur déchaîné Richard Martineau a lancé samedi dernier son venin contre Christiane Pelchat, la présidente du Conseil du statut de la femme, parce qu’elle avait donné l’opinion du CSF sur ce que devrait être le budget, ce qui est son rôle. Une lectrice a adressé au blogueur le courriel suivant qu’il n’a évidemment pas publié.

Monsieur Martineau,

Je viens de lire votre chronique dans le Journal de Québec ce matin et je suis sidérée. Je ne comprends pas toute la haine que vous avez contre la présidente du Conseil du statut de la femme, Christiane Pelchat. Car ce n’est pas la première fois que vous vous en prenez à elle. C’est ce que j’appelle de l’acharnement.

Si vous vous rendez sur le site Internet du Conseil du statut de la femme, vous verrez que la mission de l’organisme est de "promouvoir et de défendre les droits et les intérêts des Québécoises. Il conseille le gouvernement du Québec sur tout sujet qui concerne la condition féminine et fournit de l’information pertinente aux femmes et au public.". En d’autres termes, qui iraient bien sous votre plume, il s’agit du chien de garde du gouvernement en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. C’est donc son rôle de regarder tous les enjeux sous la loupe des relations hommes-femmes. C’est sa raison d’être. Et donc, la présidente remplit pleinement son rôle en regardant les investissements du gouvernement sous cette houlette.

De rire d’elle justement à cause de cela relève de la mauvaise foi pure et simple. Je commence à croire que vous en voulez personnellement à la présidente du Conseil du statut de la femme. Que vous a donc t-elle fait pour que vous vous acharniez sur elle comme cela ?

Pour votre culture personnelle, je vous invite à lire l’excellent livre de Micheline Dumont, Le féminisme québécois raconté à Camille. Vous y verrez qu’à travers l’histoire, si les femmes ont aujourd’hui des acquis qu’elles n’avaient pas hier, c’est que plusieurs d’entres elles se sont battues, sous les coups de gueule de plusieurs hommes comme vous, pour faire avancer les droits des femmes, parce qu’elles y croyaient. J’ose espérer que Christiane Pelchat continuera son travail, qu’elle ne se laissera pas décourager par vous. C’est avec des femmes comme elle, et comme Françoise David, et comme Michèle Asselin et comme Pauline Marois, pour ne nommer que celles-ci, que le Québec atteindra un jour l’égalité entre les femmes et les hommes. Certainement pas avec des petits hommes comme vous.

Julianne Gagnon
Québec

Mis en ligne sur Sisyphe, le 25 mars 2009

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