Le concert du chanteur prévu en mai 2009 dans le cadre du Festival « Les nuit du Bota » à Bruxelles a été supprimé par les organisateurs.

Bruxelles, le 8 avril 2009

L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes a reçu plusieurs réactions à l’encontre du chanteur de rap Orelsan, essentiellement en raison de ses propos misogynes et violents. C’est surtout sa chanson « sale pute » qui interpelle.

L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes estime que les paroles de cette chanson sont particulièrement violentes et abjectes et dès lors intolérables.

En Belgique, l’article 27 de la loi du 10 mai 2007 tendant à lutter contre les discriminations entre les femmes et les hommes sanctionne toute incitation à la discrimination, à la haine ou la violence à l’égard d’une personne, d’un groupe ou d’une communauté en raison de son sexe.

Les propos contenus dans la chanson contestée restent, malgré les tentatives de justifications du chanteur, une réelle incitation à la haine et à la violence à l’encontre des femmes et sont donc manifestement illégaux au sens de la loi belge.

Les sites de diffusion, tels que Youtube et Dailymotion, se sont contentés de restreindre l’accès au clip controversé (seuls les internautes adultes peuvent le lire après envoi de leur adresse mail) mais ne l’ont pas retiré pour l’instant.
L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes souhaite aller plus loin et a décidé d’intervenir directement auprès du chanteur Orelsan et de ces sites de diffusion pour les sommer de retirer purement et simplement le clip litigieux, tout en se réservant la possibilité de déposer une plainte auprès des autorités judiciaires belges.

Créé en 2002, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes est un organisme fédéral d’intérêt public dont la mission est de garantir et promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes et de lutter contre toute forme de discrimination basée sur le sexe. A ce titre, l’Institut lutte contre les stéréotypes de genre et se révèle un acteur primordial dans la lutte contre les violences conjugales.

Mis en ligne sur Sisyphe, mai 2009

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