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mardi 2 juin 2009 Prostitution - Un Cercle de silence est un appel à la conscience de la dignité humaine
Québec, le 2 juin 2009 – La Maison de Marthe et le Carrefour d’animation et de participation à un monde ouvert (CAPMO) invitent les citoyennes et citoyens de Québec à participer au premier Cercle de silence qui aura lieu jeudi le 4 juin prochain sur le parvis de l’église Saint-Roch à compter de 18h30. Mais qu’est-ce qu’un Cercle de silence ? C’est une manifestation pacifique pour interpeller les consciences sur la perte et l’effritement de la dignité humaine dans notre société de consommation qui ignore la pauvreté et banalise la prostitution. « Nous avons pris à notre compte l’idée des Cercles de silence déjà implantée en France et en Belgique à l’initiative des Franciscains de Toulouse qui dénonce le sort fait par l’État français aux sans papier », commente Rose Dufour, porte-parole de la Maison de Marthe. Pourquoi avoir choisi le silence ? Paradoxalement, c’est une manière de se faire entendre dans un monde saturé par de plus en plus de messages et de technologies d’information. « Faire silence permet d’écouter ce qu’il y a de plus précieux en soi : sa nature profonde, son Être, sa conscience. Sortir de la prostitution, c’est entrer en soi. C’est aussi le premier pas proposé aux personnes avec lesquelles nous travaillons. Demander aux citoyennes et citoyens de faire la même chose nous apparaît cohérent », d’ajouter Rose Dufour. Cette manifestation est un appel à la réflexion et à la solidarité de toutes les personnes pour un débat public sur ces questions. Pour Isabelle Perron du CAPMO, « La pauvreté économique, sociale et relationnelle peut conduire loin une personne pour s’en sortir, certaines femmes sont contraintes à se prostituer pour assurer leur survie. » C’est donc une expérience à vivre pour éveiller la conscience individuelle et collective au respect de la dignité humaine et ce, tous les premiers jeudis du mois à venir ! Source : Carrefour d’animation et de participation à un monde ouvert (CAPMO), 418 525-6187, poste 221 NON, LA PROSTITUTION N’EST PAS UN CHOIX ! Révisons notre vision de la prostitution féminine. UniEs dans le silence pour le respect de la personne, notre manifestation pacifique est un cri d’alarme pour attirer l’attention sur la pauvreté… la pauvreté des femmes et leur exploitation sexuelle dans la prostitution. C’est notre façon d’exprimer notre solidarité et de donner la parole à toutes les femmes qui sont ou se sont prostituées qui n’osent pas affirmer leur refus de la prostitution ! Pourtant ce que ces femmes veulent, c’est sortir de la prostitution ! Nous les représentons au centre de ce cercle par des lanternes allumées. On ne rêve pas d’être prostituée. On ne le choisit pas non plus. Un jour on bascule dans la prostitution, c’est un mode extrême de survie. « Le seul fait qu’on fasse cela devrait montrer que quelque chose ne va pas avec nous autres », s’exclame une survivante. La pratique de la prostitution implique la dissociation de soi qui entraîne la désensibilisation progressive de son corps et l’anéantissement complet de sa vie sexuelle. Cette perte de sensibilité détruit ce que l’humain a de plus précieux : son humanité. La sensibilité est la base, le fondement de la connaissance de soi et de la construction de la liberté. Les dommages sévères qu’elle cause à la femme sont banalisés, niés, méconnus des « clients » et des proxénètes qui ne subissent aucun de ces dommages. Non, se prostituer n’est pas un choix et ce n’est jamais banal. Notre manifestation est un appel à la réflexion et à la solidarité de touTEs nos concitoyenNEs pour un débat publique sur ces questions. Nous voulons que soit connue la réalité de la prostitution. L’heure est venue de réviser notre vision, notre compréhension de la prostitution, d’en connaître la vérité. Nous voulons que cessent l’illusion et l’ignorance entourant la plus vieille menterie du monde. Nous affirmons que la prostitution est grave, que c’est une violence et une exploitation sexuelle des femmes, comme le reconnaissent déjà la Suède, la Norvège et l’Islande et que nous devons aussi reconnaître. Il n’existe aucune politique sociale pour faire disparaître les conditions d’entrée dans la prostitution, non plus que de politique ou de programmes sociaux pour faire connaître les conditions pour en sortir. Notre société n’offre aucune alternative à la prostitution. La politique de réduction des méfaits (distribution de condoms, de seringues stériles, tests anonymes de dépistage, etc.) est insuffisante, inadéquate et contribue même à y enfermer les femmes. Le minimum serait pourtant de leur venir en aide. La prostitution doit reculer. Mis en ligne le 2 juin 2009 Commenter ce texte © Sisyphe 2002-2014 | ||||
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Prostitution - Un Cercle de silence est un appel à la conscience de la dignité humaine 27 juin 2009, par Johanne Jutras |
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