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lundi 19 octobre 2009 Contestation à la Cour supérieure de l’Ontario : la décriminalisation TOTALE ne rend pas la prostitution plus sécuritaire
Montréal, le 6 octobre 2009 - La Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle - CLES - s’inquiète de la contestation du Code criminel à la Cour supérieure de l’Ontario qui pourrait conduire à la décriminalisation totale de la prostitution, y compris du proxénétisme. En fait, une décision en faveur des demandeuses aurait pour effet l’augmentation de la violence envers les femmes dont celles qui sont dans la prostitution. Depuis plus d’un an, des survivantes de la prostitution qui ont été exposées à la violence tant dans les rues qu’à l’intérieur de bordels ou de bars, sont engagées à la CLES. Elles sont convaincues qu’il est faux d’affirmer que la décriminalisation TOTALE conduira à une meilleure qualité de vie pour les femmes. Dans les faits, toute décriminalisation est suivie d’une série de règlements et de lois qui ont des effets pervers. Les proxénètes deviennent des hommes d’affaire comme les autres, les clients prostitueurs sont légitimés et les femmes sont davantage victimes de violence, de traite, d’abus. Dans de tels cas, des études montrent que l’industrie du sexe et le tourisme sexuel (pour des adultes et des mineurEs) connaissent une expansion. Tout se met en place pour répondre à la logique de marché : fournir toujours plus de corps de femmes à des coûts moindres. C’est aujourd’hui le cas notamment en Hollande où le gouvernement a perdu le contrôle et se voit obligé de fermer plusieurs zones du "Red Light". La prostitution est une violence envers toutes les femmes et la décriminalisation TOTALE rendrait légitime la marchandisation du corps des femmes. Ensemble - femmes survivantes de multiples violences - nous disons OUI à la décriminalisation des personnes prostituées et NON à la décriminalisation de ceux qui tirent profit de la prostitution : les clients et les proxénètes ! NON à la marchandisation du corps des femmes ! Information : Axelle Beniey Mis en ligne sur Sisyphe, le 6 octobre 2009 Commenter ce texte © Sisyphe 2002-2014 | ||||
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