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dimanche 7 novembre 2010
"Les enjeux internationaux du féminisme", le mardi 9 novembre

3e Débat - Mardi 9 novembre 2010 à 20h30, salle Lisbonne

Les mouvements féministes des années 1970 étaient très imprégnés d’une culture politique tiers-mondiste qui pensait les nations en voie de libération porteuses d’un monde nouveau débarrassé de l’injustice coloniale. Certes l’Amérique latine était indépendante des États de la péninsule ibérique depuis le XIXe siècle, mais les mouvements de gauche y luttaient désormais contre l’influence grandissante des États-Unis. Anticolonialisme et anti-impérialisme se confondaient dans une même représentation de l’avenir prometteur des peuples bientôt libres, hors de la sphère dite occidentale. D’évidence, la libération des femmes devait être l’une des voies indispensables ouvrant à ce monde plus égalitaire.

À la même époque se développe également dans les universités américaines ce qu’on a appelé les « post colonial studies », un mouvement d’intellectuels originaires d’Inde, d’Afrique, du Moyen Orient, des Antilles. Ces intellectuels s’adressent à un public occidental, ils étudient les expressions culturelles de la domination coloniale et assimilent l’universalisme occidental (le marxisme aussi bien que le nationalisme) à de l’ethnocentrisme. Leur développement coïncide avec l’époque où, après la victoire de la révolution islamiste en Iran, la vision d’une aube nouvelle à l’horizon du tiers monde se brise et où commence le recul des ambitions des organisations internationales. Tandis que certains intellectuels s’attachent à la dénonciation de ce qu’ils considèrent comme de l’ethnocentrisme occidental, des militants des droits de l’homme et du féminisme prennent conscience des contradictions internes aux sociétés libérées ou en lutte pour leur libération.

Aujourd’hui les fissures idéologiques n’ont fait que s’agrandir au sein du féminisme. D’anciennes divisions portant, par exemple, sur la question de la prostitution (peut-elle être un libre choix ?) se sont étendues à de nombreuses thématiques. Ainsi, c’est au nom du respect et de la fierté des cultures non occidentales que des jeunes femmes prennent le voile islamique en France, de même que c’était au nom de l’égale valeur des traditions que des femmes africaines avaient refusé de se joindre aux mouvements contre l’excision. Les débats se déroulent très souvent sur fond d’accusation de racisme et de culpabilité coloniale.

Parallèlement, on a pu assister à l’émergence de mouvements féministes dans les pays islamistes, en Iran ou en Algérie, mais aussi, plus récemment, au développement de groupes se disant féministes au sein de mouvances religieuses, qui défendent des idées contraires au féminisme des années 1970. La complexité de ces débats nécessite de définir à nouveau les grands enjeux du féminisme, c’est-à-dire les idées qui devraient rassembler les féministes par delà les différences culturelles, sociales et politiques. Car le féminisme, souvent relégué aux marges de la politique, devrait être reconnu comme un enjeu central dont les conquêtes font profondément changer les rapports sociaux.

Comment aborder les questions qui divisent ? Quel sont les enjeux géopolitiques des combats féministes ? C’est sur ces questions que portera le débat du 9 novembre.

Débat introduit et animé par Barbara Loyer de l’Institut Français de Géopolitique

 Avec Caroline De Haas (Osez le Féminisme),
 Caroline Fourest (rédactrice en chef de la revue ProChoix),
 Anita Khemka (photographe - Inde),
 Gracia Violeta Ross Quiroga (association REDBOL pour la défense des droits des femmes atteintes du VIH en Bolivie).

Mardi 9 novembre 2010 à 20h30, salle Lisbonne

FIAP-Jean Monnet
30, rue Cabanis - 75014 Paris

Métro ligne 6/Glacière ou Saint-Jacques
Entrée libre.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 7 novembre 2010



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