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dimanche 20 mars 2011
Le Tribunal populaire sur l’exploitation sexuelle commerciale se prononce contre l’industrie du sexe

MONTRÉAL, le 20 mars - Pendant trois journées consécutives, 200 personnes ont pris part aux discussions du Tribunal populaire sur l’exploitation sexuelle commerciale et ont passé à la loupe les impacts de l’industrie du sexe sur les femmes et l’ensemble de la société. De nombreuses femmes ont témoigné de leur vécu et ont dénoncé la violence physique et psychologique de la prostitution, dans le cadre de ce rassemblement organisé par la CLES - Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle. Elles ont rendu compte de l’horreur qu’elles ont vécue et des obstacles rencontrés pour s’en sortir.

Ces témoignages ont été suivis du lancement du manifeste des survivantes pour un monde sans prostitution que toutes ces survivantes sont invitées à lire et à signer. Les auteures du manifeste ont clairement exprimé que la prostitution est une entrave à la dignité et à l’égalité entre les hommes et les femmes, qu’elle est loin de relever, dans la plupart des cas, d’un choix libre et éclairé.

À la suite de ces témoignages, les participantes ont formulé des chefs d’accusations qui touchent à des aspects tels la mondialisation, la traite, le racisme, l’utilisation de la sexualité des lesbiennes, les agressions sexuelles, la prostitution juvénile. Ces accusations ont été formulées contre des acteurs, comme le gouvernement canadien, ses services d’immigration, les clients-prostitueurs, l’industrie du sexe. Elles se sont particulièrement intéressées à la prostitution des femmes autochtones. Suite aux présentations de Cherry Smiley et Laura Holland de AWAN - Aboriginal Women’s Action Network - ainsi que du Comité Mikona, des mises en accusations et des recommandations particulières ont été formulées pour mettre fin au féminicide des autochtones dont est complice l’industrie du sexe.

Sur leurs recommandations, le jury a exigé des hommes de faire de meilleurs choix, de ne pas tuer, de ne pas acheter de femmes ni d’enfants et de ne pas consommer la pornographie. Le jury a retenu le chef d’accusation principal contre l’industrie du sexe et l’a déclaré coupable d’exploiter les femmes en reproduisant des rapports de domination et en propageant une culture de la violence envers les femmes. Il a recommandé que des moyens soient mis en œuvre afin de permettre un dialogue véritable entre les féministes de toutes les tendances et la société en général pour que soit rendu possible le libre choix de ne jamais être victime d’exploitation sexuelle.

Information : Axelle Beniey, Responsable des communications
Tel : (514) 750 - 4535 ; Cel. : (514) 601 - 4536. La CLES : courriel - site.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 20 mars 2011



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