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octobre 2004
Amnistie dénonce la situation des femmes autochtones au Canada

Amnistie internationale demande aux Nations unies l’ouverture d’une enquête sur la violence faite aux femmes autochtones du Canada. Selon un rapport de l’organisme sur la situation des femmes autochtones canadiennes, ces dernières seraient depuis des décennies l’objet de centaines de disparitions et de meurtres dont les autorités policières canadiennes devraient se préoccuper davantage.

Amnistie estime que les femmes autochtones sont régulièrement victimes d’actes criminels graves qui laissent souvent de nombreuses questions sans réponse et autant de coupables impunis dans les dossiers de la justice canadienne.

Amnistie internationale rapporte également des centaines de cas d’enlèvement, de viol et de meurtre commis au Canada à l’endroit de femmes autochtones par des membres de leur communauté ou par des Blancs.

Le rapport de l’organisme de défense des droits de la personne révèle que plusieurs crimes n’ont jamais été élucidés par les autorités policières, faute d’une analyse et d’une compréhension adéquate des « questions indigènes ».

Une violence banalisée et mal connue

Amnistie affirme que pendant trop longtemps, les agressions contre les femmes autochtones ont été considérées comme des incidents isolés par les autorités policières, qui souvent n’osent pas trop intervenir sur les réserves en raison du climat tendu entre Blancs et Autochtones.

Retour sur le cas Osborne

Plusieurs cas graves de dispariton et de crimes sexuels sont rapportés dans le rapport d’Amnistie, notamment à Vancouver, Prince Albert, Saskatoon, Regina et Winnipeg.

Amnistie rappelle à ce chapitre la mort de l’étudiante crie de 19 ans, Helen Betty Osborne, enlevée en 1971 au Manitoba par quatre hommes blancs qui l’ont sauvagement violée avant de l’assassiner. Il aura fallu 15 ans aux autorités canadiennes pour traduire l’un des quatre agresseurs en justice.

Les communautés autochtones du Canada vivent souvent en autarcie dans des conditions économiques et humaines parfois difficiles.

Or, rapporte Amnistie internationale, une commission d’enquête a révélé que la police du Manitoba savait depuis longtemps que des hommes blancs commettaient des agressions sexuelles contre des femmes et des fillettes autochtones dans la région, mais n’avait pas jugé que cette pratique nécessitait une vigilance particulière.

Plus de 30 ans après la mort d’Helen Betty Osborne, Amnistie internationale déplore que la vie des femmes autochtones soit encore menacée au Canada, en partie parce que les autorités canadiennes ne prennent pas les mesures nécessaires pour réduire la marginalisation sociale et économique des communautés autochtones au pays.

Une réforme des institutions judiciaires et policières

Par conséquent, Amnistie internationale recommande une réforme des institutions judiciaires et policières canadiennes. Selon l’organisme, il faut engager davantage de policières autochtones et établir un registre national où serait répertorié l’ensemble des cas de violence et de disparition de femmes autochtones.

Enfin, Amnistie réclame que les recommandations de la Commission royale d’enquête sur les peuples autochtones, qui sont sont demeurées sur les tablettes du gouvernement canadien après leur publication, soient appliquées. Ce rapport sur la condition des femmes autochtones au pays s’inscrit dans le cadre d’une large campagne internationale lancée par Amnistie contre la violence faite aux femmes.

Sources</b

Radio-Canada

Communiqué d’Amnistie internationale

Mis en ligne sur Sisyphe, le 4 octobre 2004.



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