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samedi 9 avril 2005
Plus de femmes sur le marché du travail, mais pas de meilleures conditions

COMMUNIQUÉ

L’augmentation du nombre de femmes sur le marché du travail n’a pas été suivie par une amélioration significative de leurs conditions de vie : IL FAUT AGIR !

Montréal, le lundi 4 avril 2005 – « Au cours des dernières années, une illusion a grandi au Québec, celle que l’égalité socioéconomique des femmes et des hommes était atteinte », de déclarer madame Thérèse Belley, présidente du Comité aviseur Femmes en développement de la main-d’œuvre, à l’occasion du dévoilement d’une étude intitulée : « Les femmes et le marché de l’emploi. La situation économique et professionnelle des Québécoises ».

Or, bien que la présence des femmes sur le marché du travail ne cesse de croître (1976 : 37,4% ; 2003 : 54,6%) et que sur le plan de la scolarisation, les femmes constituent maintenant la majorité de l’effectif étudiant au secondaire, au collégial et au baccalauréat, des faits troublants persistent dont, notamment :

• Quel que soit leur succès scolaire aux niveaux secondaire, collégial ou universitaire, la rémunération des femmes reste inférieure à celle de leurs collègues masculins et ce, dans tous les domaines, y compris les secteurs où elles sont fortement représentées (voir tableau 2 de l’annexe à l’étude). On peut d’ailleurs recevoir l’étude en communiquant au (514) 954-0220 poste : *244.

• En 2001, les femmes optaient encore majoritairement pour des professions similaires à celles qu’elles choisissaient déjà en 1991 (voir tableau 6). Ainsi, on observe une continuité tant sur le plan de la répartition des emplois qu’en ce qui a trait à la division sexuelle du travail.

• En 2003, dans l’ensemble des industries, la part des travailleuses s’élevait à 46,3 %, contre 53,7 % de travailleurs. Cependant, dans les industries productrices de biens, les hommes occupaient les trois quarts des emplois (voir tableau 5).

• Les femmes demeurent « surreprésentées » dans l’emploi à temps partiel (1991 : 67,5 % ; 2003 : 67,8 % ; voir tableau 7).

• En 2001, les femmes constituaient 71,2 % de la main-d’œuvre travaillant au salaire minimum (voir tableau 14).

• L’écart salarial se maintient entre les hommes et les femmes. En 2004, les femmes gagnaient 83,4 % du salaire horaire moyen des hommes, soit le même ratio qu’en 1998 .

• Les femmes cadres supérieures gagnent 63 % du salaire horaire des cadres de sexe masculin et elles ne forment que 22% de l’ensemble des cadres supérieurs (voir tableau 11).

• Les femmes sont nettement moins couvertes par l’assurance emploi que les hommes. En fait, l’écart entre les sexes a quintuplé entre 1996 et 2001, passant de 3 à 14 points d’écart (voir tableau 15).

• Les conséquences du décrochage scolaire sont plus dramatiques pour les filles que pour les garçons. En effet, 50% des hommes comptant moins de huit ans de scolarité occupent un emploi, comparativement à 20% chez les femmes .
• En 1998, les femmes ayant des enfants de 5 à 19 ans consacraient près de deux fois plus de temps que les hommes aux travaux domestiques (voir tableau 26).

• De plus en plus de travailleurs et surtout de travailleuses s’occupent d’une personne âgée en perte d’autonomie. Les femmes y consacrant en moyenne 29 heures par mois, comparativement à 13 heures chez les hommes .

• En 2000, le revenu annuel moyen des femmes de 45 à 64 ans était de 24 959 $, comparativement à 41 774 $ pour les hommes (voir tableau 29).

• En 2000, le revenu moyen des femmes handicapées ou ayant une incapacité demeurait le plus bas (15 298 $), représentant 68,4 % du revenu moyen des femmes non handicapées, 64,0 % de celui des hommes handicapés et 44,5 % de celui des hommes non handicapés (tableau 33).

Le Comité aviseur Femmes préconise d’entreprendre des actions concrètes qui visent à contrer les iniquités entre les femmes et les hommes, notamment par :

• La prise en considération, dans les lois et les règlements régissant le travail, de la situation économique et professionnelle des femmes et la prise en compte des besoins effectifs des familles monoparentales et biparentales, particulièrement celles à faible revenu, dans la politique gouvernementale sur la conciliation travail-famille.

• Le développement et la mise en œuvre de mesures de conciliation travail-famille par l’appareil gouvernemental et les milieux de travail ainsi que l’accroissement de l’accessibilité des services de garde pour les parents en situation d’emploi atypique ou avec des contraintes telle la prolongation des heures de travail.

• Un plus grand accès à la formation en emploi dans l’application de la Loi favorisant le développement de la formation de la main-d’œuvre et ce, quelle que soit la taille de l’entreprise.

• Une sensibilisation des milieux de travail à l’embauche des femmes dans des emplois qualifiés, traditionnellement occupés par des hommes, ou dans des emplois d’avenir ainsi que des mesures favorisant l’intégration et le maintien en emploi des femmes dans les entreprises et les secteurs qui offrent de bonnes perspectives d’avenir.

• Une révision, dans une perspective d’équité, de la valeur attribuée aux secteurs d’emploi où les femmes sont majoritairement représentées dans le cadre de la Loi sur l’équité salariale.

Le Comité aviseur Femmes en développement de la main-d’œuvre soumet des recommandations à Emploi-Québec sur tout ce qui touche au développement et à la formation de la main-d’œuvre féminine. Il réalise sa mission dans la concertation. Il est composé d’une vingtaine de membres, provenant de différentes régions du Québec et de différents organismes. Il a le mandat de promouvoir et d’appuyer l’intégration et la réintégration des femmes sur le marché du travail ainsi que leur maintien en emploi.

-30-

Pour information : Linda Lévesque
(514) 389-2035 ; cellulaire : (514) 242-8909

Source :
Comité aviseur Femmes en développement de la main-d’œuvre



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