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lundi 23 mai 2005
Le nom de famille : un pouvoir des hommes de contrôler la carrière politique des femmes

Communiqué de presse de l’AVFT

Envoyé à l’AFP le 23 mai 2005

Conférence de presse
Jeudi, 26 mai 2005 à 10h00
À la maison des femmes de Bordeaux
84 rue de la Rousselle

Le nom de famille : un pouvoir des hommes de contrôler la carrière politique des femmes

Jeudi, 26 mai 2005, Mme Raguy, femme politique, Maire Adjointe de Bergerac depuis 1995, interjette appel de la décision la condamnant à payer 15000 euros à M.Ferdy, son ex-mari, pour avoir continué à utiliser le nom de ce dernier, une fois divorcée.

En 1968, lors de son mariage, Mme Raguy adopte le " patronyme " de son mari alors légalement le "chef de famille". Il est en effet impensable à l’époque pour une femme mariée de garder son nom de naissance. Elle devient donc Mme Ferdy.

En 1998, Mme Raguy demande le divorce. Il est prononcé, en 2001, aux torts exclusifs du mari notamment pour "violences physiques". A la fin de cette même année, la presse locale se fait l’écho de la perspective de candidature de Mme Raguy aux élections législatives de 2002.

Début janvier 2002, M. Ferdy fait parvenir à son ex-femme une " injonction de cesser à porter le nom".

Mme Raguy saisit alors le juge aux affaires familiales de Bergerac pour lui demander de rendre une décision l’autorisant à conserver l’usage du nom Ferdy, son nom depuis 33 ans, celui de ses 3 enfants, et celui sous lequel elle est identifiée dans la vie politique bergeracoise depuis 7 ans.

Déboutée de sa demande, elle relève appel de ce jugement et est finalement condamnée à cesser de porter le nom Ferdy en pleine campagne pour les élections cantonales, en janvier 2004. Fort de cette condamnation, M. Ferdy peut ordonner le retrait de tout le matériel électoral au nom de Mme Ferdy, et ce sous astreinte.

En octobre 2004, la liquidation de l’astreinte est fixée à 15000 euros.

Ainsi, la justice cautionne le droit d’un ex-mari à dé-nommer son ex-femme et à la désapproprier de son identité politique ; elle participe en même temps à son assèchement financier, et donc au sabotage de sa carrière politique. Pas plus qu’elle n’a été libre de conserver son nom de naissance, Mme Raguy n’est libre de conserver le nom sous lequel elle s’est fait connaître en tant que femme politique.

La décision du juge aux affaires familiales de Bergerac est inacceptable. La Cour d’appel de Bordeaux doit intégrer cette injustice dans sa décision. Nous demandons que l’astreinte de 15000 euros qui la frappe et pour laquelle elle fait appel soit supprimée.

Audience : Cour d’appel de Bordeaux à 14h00, chambre n° 1. L’AVFT sera présente.

Contact : Marilyn Baldeck, 01 45 84 24 24 / 06 09 42 80 21

Un dossier de presse est disponible.

Courriel
Site de l’AVFT



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