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mercredi 1er février 2006 Campagne contre le tourisme sexuel, passible de prison au Brésil
Une campagne contre l’exploitation sexuelle des mineurs a été lancée mercredi dans huit grandes villes du Brésil, où d’énormes affiches avertissent le visiteur étranger que le tourisme sexuel est un délit passible de prison. "Exploite sexuellement un enfant et va en prison. Ici ou dans ton pays" ("Sexually exploit a child and go to jail. Here or in your country"), tel est le message en anglais qui figure sur l’affiche montrant un homme derrière les barreaux. "L’objectif principal de la campagne est de combattre le sentiment d’impunité de ceux qui viennent faire du tourisme sexuel au Brésil", a déclaré à l’AFP Marcos Dias, porte-parole de l’ONG Visao Mundial, qui a pris l’initiative de la campagne. La campagne, financée par cette ONG et les services d’immigration américains en collaboration avec le ministère brésilien du Tourisme, touche Sao Paulo, Rio de Janeiro, Belo-Horizonte, Recife, Fortaleza, Salvador, Belem et Manaus. Dans les aéroports et hôtels, des prospectus reprenant le même message que les affiches, ont été remis aux touristes. Selon une étude de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le tourisme sexuel au Brésil, en Thaïlande et aux Philippines représente 10% (soit 100 000 victimes) des cas d’exploitation sexuelle d’enfants et adolescents. Le nord-est pauvre du Brésil a été identifié comme l’une des principales destinations du tourisme sexuel mondial. Ceci a poussé Visao Mundial, une ONG humanitaire chrétienne, à lancer cette campagne d’un coût de 300 000 dollars. Selon l’OMT, le touriste sexuel au Brésil est surtout européen, a de 20 à 40 ans, est de classe moyenne. La plupart sont des Italiens, et dans l’ordre, des Portugais, des Néerlandais et des Américains. A l’approche du Carnaval (fin février), les autorités régionales renforcent la lutte contre le tourisme sexuel. Le Brésil s’est doté il y a un an d’un Plan national de lutte contre l’exploitation sexuelle et commerciale des mineurs qui crée un code de conduite pour les employés du secteur du tourisme. Ce code recommande, par exemple, aux fonctionnaires des hôtels d’empêcher les touristes de monter dans les chambres avec des mineurs. Le tourisme sexuel bénéficie de la complicité d’agences de voyages, de guides touristiques, d’hôtels, bars, restaurants, boîtes de nuit, établissements de prostitution, de barmans, portiers et chauffeurs de taxis notamment, concluait en 2004 une commission d’enquête du parlement brésilien. cdo/ih/jh Source : Dépêche, AFP, RIO DE JANEIRO (Brésil), reprise par La Presse, le mercredi 11 janvier 2006 - Révision Sisyphe Mis en ligne sur Sisyphe, le 14 janvier 2006. Commenter ce texte © Sisyphe 2002-2014 | ||||
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