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jeudi 20 avril 2006
Un stade pour les maisons closes, par Didier Bariani

La Coupe de monde de football se prépare entre ombre et lumière. D’un côté, la rigoureuse mise en oeuvre du plus grand événement sportif du monde, de l’autre, l’ouverture à proximité d’une immense maison close aux dimensions planétaires, Artémis. Comme si la gloire des héros ne pouvait se construire que sur l’avilissement des femmes les plus fragiles. Partout, les femmes sont prostituées de force par des systèmes mafieux, ou contraintes intérieurement parce qu’elles ont été maltraitées enfants. Dans tous les cas elles sont des victimes, et la prostitution ne fait qu’illustrer le maintien de la domination des hommes sur les corps féminins.

Celles et ceux qui, à Paris comme ailleurs, défendent l’ouverture des maisons closes prêtent la main à un système d’asservissement. Le Collectif féministe contre le viol (CFCV) ne s’y est pas trompé lorsqu’il affirme que l’ouverture de ces maisons constitue un recul dans la protection des personnes exploitées. Car, sur le fond, il y a une profonde différence entre la libre disposition du corps, qui doit être défendue bec et ongles, et la honteuse organisation de la mise à disposition du corps des femmes. Autant je nourris pour le sport en général, et pour le football en particulier, une passion vieille de plus d’un demi-siècle, autant le "tout-argent" et le machisme grégaire qui assimilent un stade olympique à une arène romaine doivent être dénoncés et condamnés.

Lire l’article dans Le monde, 19 avril 2006.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 19 avril 2006.



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> Un stade pour les maisons closes, par Didier Bariani
28 avril 2006, par Sandra



> Un stade pour les maisons closes, par Didier Bariani
28 avril 2006, par Sandra   [retour au début des forums]

Bravo et merci pour votre prise de position en tant qu’homme et homme politique de surcroit. En effet, la prostitution est un sujet tabou en général en France et à fortiori en politique.
Lorsque l’on s’informe sur les pratiques en terme de "marché" de la prostitution, on a honte d’appartenir au genre humain.
Personnellement c’est une réalité qui me dépasse et me fait froid dans le dos. Comment est-ce possible ?
En tant que femme je refuse d’accepter de telles pratiques et je me sens solidaire de celles qui subissent directement cette forme de violence au quotidien.
Un voix d’homme s’est élevée contre la barbarie, la vôtre Didier Bariani,
MERCI

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