On voit du non respect des femmes partout....
21 septembre 2008, par Charles Desnoyers
> Non à la propagande sexuelle haineuse ! par Stéphanie LeBlanc
22 mai 2007
> Non à la propagande sexuelle haineuse ! par Stéphanie LeBlanc
13 décembre 2006, par Tucker
Black tabou tout en humour
1er décembre 2006, par lucas turgeon
La propagande haineuse en musique
11 juillet 2006
Une histoire vécue
19 juin 2006, par A.L.
> Peur de l’égalité ?
17 juin 2006, par Élaine Audet.
> Propagande haineuse et sexiste
17 juin 2006, par Diane C.
Sexisme toléré au nom de la culture
15 juin 2006, par Micheline Carrier
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On voit du non respect des femmes partout....
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21 septembre 2008, par Charles Desnoyers
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Franchement....vous voyez bien que c’est en écrivant des paroles comme ceux de Black Taboo qu’on n,en vient à trouver ces paroles comme un non sens... c’est se servir de l’humour noir, du sarcasme le plus profond( que malheureusement beaucoup de gens ne savent pas du tout comment apprécier.) Je ne suis pas mysogine et j’ai rencontrer ma copine en lui faisant écouter cette même pièce que vous considérez comme haineuse... Des gens capables de rire et de comprendre le but humoristique de ces paroles sont les gens ouverts d’esprits de notre société, les penseurs qui feront le Québec de demain.. je sais respecter les femmes autant que les hommes ou autant que toutes différences ethniques ou de religions. Je suis sûr que les gens qui pont écrit ces paroles n’ont, mais en aucun cas, de soit disante haine contre les femmes. De l’humour sarcastique, ironique ou grinçant, il est des moments où il faut savoir rire de tout ! et arrêter de voir de la haine, de la provocation ou de méchants hommes prêtent à écraser les femmes commes des insectes... je suis sûr qu’il en existe encore, des gens idiot, il y a en toujours, mais vous vous attaquez au mauvaise personnes.
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> Non à la propagande sexuelle haineuse ! par Stéphanie LeBlanc
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22 mai 2007
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Certain-e-s trouverons le concept de Black Tabou sexiste, d’autre le prendront avec humour. Je suis une femme et personellement, je trouve que Black Tabou fait seulement comme la plupart des artistes, c’est a dire de la provocation. Si tu n’as pas le sens de l’humour ou que tu n’aime pas leur style de provocation : N’ecoute pas cela ! Il y aura toujours des gens qu’ils chercherons a provoquer les autres, que ce soit par des propos sexiste, raciste ou peu importe ... Plus c’est provoquant et plus c’est vendeur ! J’imagine que plus tu critique Black Tabou, plus tu leur fait de la plubliciter (car c’est un peu comme cela que la carriere de plusieurs artistes du monde du hip-hop/rap a commencer -ex : 50 cent , Eminem ...) Alors si tu n’aime pas le style de Black Tabou...met leur cd aux oubliettes !
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> Non à la propagande sexuelle haineuse ! par Stéphanie LeBlanc
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13 décembre 2006, par Tucker
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Si tu n’aime pas ca écoute le pas c’est tout !Moi J’aime ca et s’est mon opinion.Que toi tu n’aime pas ca sa te regarde mais pas oubligé de rabaisser quelque chose qu’on aime pas.En passant le but premier de c’est artistes est de perturber.Je ne comprend pas pourquoi le vendeur du magasin a vendu une copie a cette jeune fille.L’erreur lui reviens. merci
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Black tabou tout en humour
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1er décembre 2006, par lucas turgeon
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Tu connais pas l’humour. T’es du genre qui prend tout au sérieux. Laisse vivre les gens. On a bien le droit de rire de ce qu’on pourra jamais dire ou penser. Il faut prendre ca avec un grain de sel et si c’est pas ton genre d’humour ben laisse courrir.
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La propagande haineuse en musique
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11 juillet 2006
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Voici le texte de Jocelyne Robert à l’origine du commentaire ci-dessus.
La propagande haineuse en musique
Lettre publiée dans La Presse le 13 mai 2006
Par Jocelyne Robert, sexologue, auteure de l’essai « Le sexe en mal d’amour » (2005)
J’attrape un bout de « Pierre Maisonneuve en direct » à la radio de Radio-Canada. Il demande à ses auditeurs comment ils interviendraient, s’ils étaient décideurs politiques, relativement aux discours haineux qui bouillonnent dans certaines marmites religieuses. Tout le monde est bouleversé depuis l’arrestation des présumés terroristes soupçonnés d’avoir voulu abattre le premier ministre du Canada et faire disparaître Toronto de la carte. Tout le monde s’étonne, s’offusque et se scandalise que même ici, dans notre « plusse beau meilleur pays » on permette tant de propagande haineuse au nom des droits et libertés. Madame Houda-Pépin, elle même musulmane, dénonce le fait que bien des propos haineux sont tolérés lorsqu’ils prennent place sous le couvert d’une religion. On se rappellera qu’il y a quelques mois, un appel au meurtre avait été lancé contre un caricaturiste accusé d’avoir manqué de respect à une religion.
Comme tout le monde, toute cette violence me chamboule et je comprends qu’on en fasse tant état. Je m’explique moins bien notre silence et notre immobilisme quant à la propagande haineuse et à la violence sexuelle dans laquelle on baigne, aveuglés. Comment se fait-il qu’il n’y ait jamais la moindre levée de boucliers à l’égard par exemple d’un groupe rap comme Black tabou qui vomit sa propagande sexuelle haineuse :
« God bless the topless, écarte-toi les fesses,
si t’es une bonne chienne, ma slaquer ta laisse. »
Bon, je vous entends d’ici. Vous pensez que si vous ne connaissez pas ce groupe, il ne doit pas faire trop de vagues. Vos jeunes, si vous en avez, les connaissent sûrement. Avec un peu de malchance, ils les écoutent probablement. Ce genre de band, comme d’autres qui émergent un peu partout en Europe et aux Etats-Unis, fait l’apologie de la violence sexuelle, prône la misogynie et la suprématie mâle, incite les garçons à la haine des filles et les filles à la haine d’elles-mêmes et à la soumission aux garçons.
Pourquoi n’avoir pas parlé avant de ces chantres éboueurs ? Sans doute pour éviter de leur faire de la pub. Pourquoi le faire maintenant ? Parce que cette semaine, alors que les détestations « religieuses » étaient de toutes les tribunes, une maman m’écrivait : « En tombant sur un CD appartenant à ma fille de 11 ans, je suis tombée des nus. C’est le titre d’une chanson, "Une plotte c’t’une plotte", qui a forcé ma curiosité. J’ai écouté, stupéfiée, la harangue qui bassine les oreilles de ma fillette, elle qui est pourtant intelligente et respectueuse des droits d’autrui (...). Dois-je vous préciser que nous n’appartenons pas à un milieu défavorisé et que notre fille fréquente une excellente école privée. Outre l’intervention que je vais faire auprès d’elle, j’aimerais, lorsque j’aurai retrouvé mes esprits, faire autre chose, mais quoi ? Implorer la population à boycotter ce groupe dont j’ignorais totalement l’existence hier et que tous les enfants du primaire semble connaître ne me semble pas suffisant (...)"
Sans égard pour mes sensibles oreilles, ma correspondante, à ce point de sa lettre, me rapporte d’édifiants extraits d’une « toune » du groupe. Voici, texto, un autre court extrait (God bless the topless- 2005) :
« J’te mets comme un gant pis j’te botte comme l’italie,
j’te fourre comme un crosseur pis ça m’fait pas un pli,
viens pas me parler d’amour caliss t’as rien compris,
j’mappelle pas Gilles Vigneault, mon nom c’est VIC...
Parce que c’est moi qui ai le fouet j’me ferai jamais dominer,
j’entends "arrête" ! C’est le temps d’continuer,
le dick entre les chikelet tu vas tout avaler,
viens pas m’dire que sa t’écoeure
envoye la féministe viens ici j’vas t’percer »
Personne, encore moins un enfant, n’est à l’abri de la déferlante pornographique trash et merdique ambiante. La plupart des parents ne peuvent imaginer leurs petits chérubins s’abreuvant à une auge aussi poisseuse. Et le fait d’appartenir à une classe privilégiée, sans trop de carences affectives, sociales ou économiques n’immunise pas contre tout. Parfois, on me laisse entendre que j’exagère, que la violence sexuelle et la soumission à cette violence ne concernent qu’une minorité, qu’elles ne sont pas si omniprésentes, si inquiétantes, si oppressantes, que j’exagère le retour en force des doubles standards. Le témoignage de cette femme méritait qu’on s’y attarde. Ce qui est étrange, dans notre société démocratique, c’est que la propagande haineuse et offensante n’est pas nécessairement illégale. Bien sûr, le Code criminel condamne le fait d’inciter publiquement à la haine d’un groupe identifiable. Mais il définit le groupe identifiable par sa couleur, sa race, sa religion, son origine ethnique. C’est donc dire que les propos offensant d’autres groupes de personnes, comme les filles et les femmes, ne tombent pas sous le coup de ces articles de loi...
Liberté d’expression oblige. Pffft !…
En attendant de pouvoir faire plus et mieux, on pourrait cesser de banaliser, de s’aveugler, de faire l’autruche. On pourrait aussi, comme le proposait ma correspondante, en appeler de la solidarité des hommes et des femmes, des médias, diffuseurs et maisons de production pour mettre Black tabou sur nos black list. Je voudrais conclure en attirant l’attention du lecteur sur les lignes finales de la chanson : Envoye la féministe viens ici j’vas t’percer. Ces dernières paroles sonnent-elles une cloche, ou plutôt un glas, dans votre mémoire… ? Elles reproduisent presque intégralement les propos haineux que crachait Marc Lépine en décembre 1989. Vous vous souvenez de lui… C’est celui qui a tué 14 jeunes femmes à l’école Polytechnique en les "perçant" de balles.
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Une histoire vécue
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19 juin 2006, par A.L.
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J’ai beaucoup hésité avant de vous écrire. Il y a des expériences dont on
n’aime pas se souvenir. Mais après quelques verres de rosé, je prends mon
courage.. et voici ma petite contribution au débat sur le rap.
Il y a quelques années - j’avais déjà 60 ans - lors d’un séjour en France,
je prends le TGV et je me retrouve dans le dernier wagon. Si vous ne
connaissez pas, ce wagon est un peu comme un autobus : la moitié des
passagerEs, dont moi, sont assis les uns en face des autres. En fait, sauf
moi, il n’y avait que des hommes sur les banquettes. Je me retrouve en face
et à côté de deux rapeurs. Le plus adepte était en face de moi, et par
moment celui à ma gauche lui répondait. Celui en face, dans la vingtaine, les coudes sur les genoux, et me fixant délibérément, se met à débiter un rap qui a duré plus d’une heure. Je ne me souviens que d’une phrase verbatim : "avec mon gros bâton je déchirerai ton con". Il était aussi
question de ce qu’il ferai avec mes seins. Et moi, interloquée, je lisais
mon Libé avec la plus grand attention, évitant tout contact visuel. Et ça
continuait. Et les autres hommes avaient aussi le nez plongé dans leur
journal, ou regardaient droit devant eux en tenant leur attaché-case,
momentanément complètement sourds.
Ce qui m’a le plus surprise, c’était
l’indifférence de tous les passagers. Car le wagon était plein. Le conducteur n’a jamais fait son apparition, mais je doute qu’il (c’est toujours un mec) soit intervenu. Je ne suis pas prude ; j’aime la musique ; je comprends la politique des premiers raps noirs ; et je me suis sentie agressée. Avilie même. Et personne ne bougeait. Je suis historienne et j’ai pensé aux Juifs pendant les raffles quand personne n’intervenait. J’ai pensé que peut-être, vu le ton agressif du rapeur, que les hommes qui
m’entourraient - dont deux jeunes militaires - avaient peur. S’ils étaient intervenus, le rapeur aurait-il sorti son couteau ? Et moi, je n’ai pas osé lui dire d’arrêter car je savais que personne dans ce m... wagon ne m’appuierait.
Voilà pourquoi quand j’ai entendu le rapeur à l’émission de Maisonneuve dire qu’il ne s’agissait que d’humour, je ne l’ai pas trouvé drôle. Et bien sûr, on dira que les féministes n’ont pas le sens de l’humour.
En post-scriptum : au bout d’une heure, les deux types sont allés s’installer
entre les deux trains, où étaient déjà deux jeunes Anglaises qui ne parlaient pas français. Ils ont continué à raper devant elles qui les écoutaient, enchantées, mais sans comprendre.
2e post-scriptum : à mon arrivée, la copine (québécoise féministe en France) que j’allais visiter aurait pu me ramasser à la petite cuiller. J’ai trouvé étonnante la réaction de mes amies, féministes, françaises. Après avoir déploré l’incident, elles voulaient savoir si le rapeur était...
nord-africain !!! Et moi qui ne peux pas distinguer un Marseillais bronzé
d’un Algérien !
J’ai rarement raconté cette histoire, mais depuis hier j’y pense.
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> Peur de l’égalité ?
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17 juin 2006, par Élaine Audet.
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Pour faire écho à votre message, voici ce que j’écrivais en 2000 sur le groupe rap Eminem :
"Le concert donné récemment au Centre Molson par un groupe rap qui fait de la misogynie sa marque de commerce rappelle que les lois sur la propagande haineuse ne couvrent pas les incitations à la violence envers les femmes, mais uniquement, selon l’article 319 du code criminel canadien, « un groupe identifiable de par la couleur, la race, la religion ou l’origine ethnique ». Cette absence est inadmissible, les femmes ne sont pas une catégorie parmi d’autres, mais constituent plus de la moitié de l’humanité, encore victimes au XXIème siècle de discrimination et d’esclavage sexuel.
Eminem peut continuer en toute impunité à hurler à travers le monde un de ses plus grands succès « Kill You » : « Slut, you think I won’t choke no whore/til the vocal cords don’t work in her throat no more ?! (…) Bitch I’ma kill you ! You don’t wanna fuck with me/Girls neither you ain’t nuttin but a slut to me/Bitch I’ma kill you ! (Salope, tu penses que je suis incapable d’égorger une putain/jusqu’à ce que ses cordes vocales ne vibrent plus jamais dans sa gorge ?! (…) Putain, je vais te tuer ! Tu ne veux pas baiser avec moi/ Les filles non plus tu n’es rien qu’une salope pour moi/Putain, je vais te tuer). "
À l’émission "Maisonneuve à l’écoute", on parlait de "parodie", de "fiction", de "fantasmes", d’ "imbécilités", pendant que, dans "La Presse", Mario Roy recommandait de "respirer par le nez". Ces chansons n’auraient rien à voir avec la haine des femmes ni la porno avec la réalité, il s’agit simplement de fiction, de création artistique, de blagues, de liberté d’expression ! Comme si de telles chansons n’avaient aucun effet sur les adolescent-es qui les écoutent. Respirons par le nez, il n’y a rien là, les femmes sont des "chiennes", des "salopes" qu’on s’apprête à marchandiser légalement d’un bout à l’autre de la planète et qu’on peut inciter à tuer impunément.
Cette promotion des rapports de domination homme/femme et de la violence envers les femmes dans des chansons fait rire, paraît-il, alors qu’elle soulèverait une tempête si elle mettaient en cause des minorités ethniques, visibles ou religieuses, comme l’a souligné à juste titre Dominique Poirier. Qui a intérêt à banaliser ainsi toutes les manifestions de sexisme et de misogynie qui font fortune actuellement ?
Il y en a pour qui le simple mot "égalité" signifie "perte de pouvoir".
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> Propagande haineuse et sexiste
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17 juin 2006, par Diane C.
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Lire l’excellent commentaire de Sylvie Bourassa dans "Le Devoir" d’aujourd’hui :
[...] "Cependant, lorsque certains groupes de rap qualifient les femmes de chiennes, de putes, d’objets sexuels obligés de tout accepter, c’est autre chose. Ce n’est pas de l’entertainment, ça n’a rien de banal, ni surtout de drôle. C’est de la propagande haineuse et sexiste qui ne doit pas être tolérée. Point. Final."
http://www.ledevoir.com/2006/06/17/111849.html
Pourquoi des paroles violentes et haineuses envers les femmes sont-elles tolérées alors qu’elles sont condamnées unaniment quand elles sont racistes ou antisémites ? Les femmes appartiennent-elles à une sous-espèce contre qui tout est permis, comme cherchent à le faire croire ces stéréotypes sexistes et révoltants ?
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Sexisme toléré au nom de la culture
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15 juin 2006, par Micheline Carrier
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Voici un extrait de l’article du journal "La Presse" que cite l’auteure ;
« Justement, qu’en pensent les féministes ? Chantal Maillé, professeur en études des femmes à Concordia, trouve que ce procès fait aux rappers par des personnes en mal de « vedettariat médiatique » est un peu trop facile. « C’est dans l’air du temps, on accorde beaucoup d’attention ces temps-ci à tous ceux qui dénoncent ceci ou cela au nom de la bonne morale », dit Mme Maillé.
Elle-même se réclame davantage de la féministe noire américaine Bell Hooks, selon laquelle les textes des rappers américains sont effectivement condamnables, mais pas davantage que le sexisme rampant de cette société dont ils sont le miroir.
« Les Noirs ont compris que la provocation était la seule carte qu’on leur laissait et ils ont su se positionner dans un marché capitaliste fait de mâles blancs qui en redemandent », croit Chantal Maillé. Par cette démonisation du rap et du hip hop, on dénigre en fait selon elle cet aspect de la culture noire, qui n’est pas plus inacceptable à son avis « que certains classiques de la littérature érotique que l’on enseigne au cégep ».
Francine Pelletier, documentariste, journaliste et féministe de la première heure, note d’emblée que les féministes ne veulent plus être fatigantes, mais que parfois, « ça s’impose ».
L’argument voulant que ce type de musique ne fait que rendre compte d’une tendance sociale ne tient pas, dit-elle. « Il y a 30 ans, la société traitait la femme en boniche, mais ce n’était pas acceptable pour autant. »
Le fait que le hip hop soit en quelque sorte la voix rocailleuse d’une misère sociale ghettoïsée n’excuse rien non plus. « C’est le syndrome de l’ouvrier maltraité par son patron le jour et qui, malheureux, bat sa femme le soir venu. Ce genre de justification ne tient pas. »
En résumé, dit-elle, tout ça « a quelque chose de profondément déprimant et triste »....
On interroge 2 féministes et on dit : voici ce qu’en pense LES féministes.
Le relativisme culturel justifie-t-il tout, selon Chantal Maillé ? Si les femmes devaient tout endurer au nom de la culture, il ne faudrait pas dénoncer l’excision, la lapidation pour adultère, les crimes d’honneur, qui font partie de certaines cultures.
Lire l’article de "La Presse"
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