Communiqué

[Montréal, le 9 octobre 2007] La revue À bâbord ! consacre le dossier de son numéro 21 à l’Institut économique de Montréal (IEDM), ce think tank de droite très influent au Québec. Fortement médiatisé, ce laboratoire de la pensée néolibérale répète inlassablement le mantra de la privatisation, de la déréglementation et de l’abandon des politiques sociales, auquel il prétend donner un vernis scientifique. Ce vernis est bien mince, comme le montrent les textes réunis dans ce dossier.

Pour l’essentiel, les théories économiques ne servent à l’IEDM qu’à occulter les dimensions sociales, politiques et éthiques des sujets traités. L’économie devient alors un discours purement idéologique répétant les sempiternelles politiques néolibérales dans des notes de recherche, des rapports, des mémos, des chroniques, des communiqués, des conférences : réduction des impôts et
abolition des taxes sur le capital ; privatisation des services publics et hausse des frais et tarifs ; promotion de l’agrobusiness et contournement des organismes de contrôle et de réglementation ; abolition du salaire minimum et flexibilisation du travail. Les « recherches » de l’IEDM ont ceci de particulier que leurs conclusions sont connues avant même qu’elles ne soient entreprises.

Le dossier « IEDM, repaire de la droite » est coordonné par Normand Baillargeon et regroupe une dizaine de collaborations. Il aborde les relations de l’IEDM avec le milieu des grandes entreprises, ses liens avec les partis politiques et son statut douteux d’organisme de bienfaisance. Des auteurs scrutent la méthodologie employée par l’IEDM et l’écho que ce think tank rencontre dans les médias. On y trouve enfin des études de cas portant sur les positions de l’IEDM sur l’agriculture, le salaire minimum et le système public de santé.

Avec ce dossier, la revue À bâbord ! dévoile le caractère manipulateur et intéressé de cette prétendue « organisation indépendante », en mettant au jour son véritable objectif : convaincre les élus et la population d’adopter des mesures certes lucratives pour quelques-uns, mais néfastes pour la majorité.

Source : Claude Rioux, secrétaire de rédaction (info@ababord.org)

Normand Baillargeon est disponible pour des entrevues avec les médias.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 9 octobre 2007

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